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Actes du séminaire Éolien et biodiversité 2017
mercredi 2 mai 2018, par
Cette troisième édition du séminaire Eolien et Biodiversité, organisé en novembre 2017 par la LPO avec le soutien de l’Ademe, du ministère de la Transition écologique et solidaire, de la région Nouvelle-Aquitaine, du SER et de la FEE, a rassemblé plus de 400 personnes – acteurs de l’éolien, chercheurs, naturalistes et services de l’état – lors de deux journées d’exposés et d’échanges consacrées respectivement aux milieux terrestres et marins. Ce fut l’occasion d’établir un état des lieux du développement de l’éolien et du cadre réglementaire auquel il est soumis mais aussi de faire le point sur les impacts potentiels des parcs éoliens, les moyens de les mesurer et de les atténuer, dans le but de concilier les objectifs de développement des énergies renouvelables avec les impératifs de préservation de la biodiversité.
Pour la première fois, le séminaire s’est ouvert à l’international grâce aux interventions de conférenciers venus d’Allemagne, du Royaume-Uni et du Danemark qui se sont joints aux experts français pour nous faire part de leurs retours d’expériences.
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A terre comme en mer, la planification – c’est-à-dire l’évitement des sites présentant les plus forts enjeux de biodiversité – a été présentée comme la principale solution permettant de limiter l’impact sur les espèces patrimoniales, qu’il s’agisse d’oiseaux, de chauves-souris ou de mammifères marins.
Sur certains parcs problématiques, le dérangement, la perte d’habitats ou les mortalités directes par collision peuvent avoir un impact sur des populations d’oiseaux dont l’état de conservation est défavorable. Et, malheureusement, la réduction de ces impacts par la mise en œuvre de dispositifs techniques reste encore aujourd’hui insuffisante pour pallier cet impact.
En ce qui concerne les chiroptères, les intervenants ont souligné la difficulté qu’il y a à anticiper le risque de mortalité en phase projet, mais également les progrès réalisés ces dernières années pour mesurer l’activité des chiroptères et réduire le risque de collision avec les éoliennes lors de leur exploitation.
En mer, l’anticipation des impacts potentiels repose, là aussi, sur la planification mais également sur des modélisations alimentées par des données environnementales qu’il conviendra d’enrichir avec le temps.
La R&D est une piste qui continue d’être explorée, autant pour la réalisation des inventaires avant-projet (radar ornithologiques, sondeur bathymétrique, etc.) que pour l’identification et la réduction des impacts lors de la phase d’exploitation sur terre comme en mer.
Nous espérons que ce fut l’occasion de tisser des liens entre des mondes parfois antagonistes et nous faisons le vœu que ces actes participeront à un développement éolien toujours plus respectueux de son environnement.
<media251|vignette|left>LPO (2018). Actes du Séminaire Eolien et Biodiversité, Artigues-près-Bordeaux, 21 et 22 novembre 2017. pp. 152.
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